Prince, le 9 avril 2015, au Fox Theatre de Detroit (Michigan, Etats-Unis) pendant sa tournée “HitnRun”.

Plus de cent millions d’albums vendus, sept Grammy Awards et une introduction au Rock and roll Hall of Fame… Décédé prématurément le 21 avril 2016 à l’âge de 57 ans, Prince est sans aucun doute l’un des musiciens les plus doués de sa génération.

Né en 1957 à Minneapolis (Minnesota, États-Unis), Prince grandit entre un père pianiste et une mère chanteuse de jazz. Précoce pour la musique., il monte un groupe avec des copains de lycée. Puis, il se lance en solo et persuade la Warner de le signer alors qu’il n’est encore qu’un adolescent.
Après un premier album assez confidentiel en 1978, son génie explose l’année suivante avec un opus éponyme. C’est le début d’une prolifique et longue carrière marquée par des tubes comme Little Red Corvette, When Doves Cry, Let’s Go Crazy, Kiss, Purple Rain – bande son du biopic du même nom qui lui vaut en 1984 un Oscar – et The Most Beautiful Girl in the World. « Dirty Mind », « 1999 » et « Sign O’ The Times » figurent parmi ses albums phares. Stylistiquement, il se promène allègrement du RnB au rock, de la soul au new wave, en passant par le jazz ou le funk.
Prince est également l’auteur de chansons à succès interprétées par d’autres artistes, à l’instar du fameux Nothing Compares To You de Sinnead O’Connor ou  I Feel For You de Chaka Khan. Dénicheur de talents, il se révèle en outre un producteur éclairé qui lance la carrière d’artistes comme Carmen Electra ou la chanteuse Bria Valente.
Multi-instrumentiste de génie, ultra-perfectionniste, Prince réalisait de A à Z ses albums, samplant les instruments les uns après les autres au cours d’interminables séances d’enregistrement. Déterminé à défendre son idée de la musique et ses choix avant-gardistes, il est allé jusqu’à entrer en conflit avec sa maison de disques, la Warner Bros, à la fin des années 1990. Récemment, il avait retrouvé les rythmes soul de ses débuts, à l’aube des années 1980. Il est mort tragiquement ce 21 avril 2016 chez lui, dans son domaine de Paisley Park. Il laisse l’image d’un surdoué de la musique, passé maître dans l’art de la duplicité : d’un côté, étrangement pudique et mystérieux ; de l’autre, excentrique et volontiers provocateur…

Le mot de MOYI

Prince laissera toujours en nous l’idée que l’on ne peut vraiment s’épanouir qu’en étant soi-même. Il a su, très tôt, imposer un style personnel unique sans se soucier du regard des autres, et rester intègre en tant qu’artiste sans faire de compromis.