Créations

Marc Zinga, Caméléon dans l’art et dans l’âme

 

À l’affiche du dernier 007, Spectre, dans le rôle du méchant au moment où nous le rencontrons, Marc Zinga n’a choisi ce métier ni pour la notoriété ni pour la gloire… Pour nous, l’acteur égrène ses souvenirs d’Afrique. Parcours d’un artiste à qui tout réussit. 

Les débuts d’un acteur 

Encore étudiant à l’IAD (Institut des arts de diffusion) de Louvain-la-Neuve (Belgique), Marc Zinga débute au cinéma en participant au travail de fin d’études d’un ami, dont le promoteur n’est autre que Benoît Mariage. Il fait par la suite quelques apparitions, entre autres, aux côtés de Gérard Depardieu dans Diamant 13 en 2009, et dans une production de Canal+ Mister Bob. Il recroise la route du réalisateur belge en 2013 qui lui propose de tourner sous sa direction en compagnie de Benoît Poelvoorde une comédie dramatique Les rayures du zèbre ; une façon pour lui de renouer avec une ancienne passion, celle du football. 

Autre collaboration importante à son actif, Qu’Allah bénisse la France, réalisée par le rappeur, romancier et cinéaste Abdel Malik. Saluée par la critique, sa prestation d’acteur lui vaut une nomination aux Césars dans la catégorie du meilleur espoir masculin. 

Sensible, Marc est doté d’une grande humilité. Comme il nous le confie, ses motivations pour le cinéma ne sont pas la notoriété ou la gloire. Si j’ai fait ce métier, c’est parce que je voulais raconter des histoires, voyager dans l’imaginaire. Et, en grandissant, j’ai pu réaliser la portée humaine et politique de ces histoires. 

Souvenirs d’Afrique 

Le comédien éprouve un sentiment fort quand il aborde l’enfance, une enfance intimement liée à l’Afrique. S’il n’est plus retourné au Congo depuis longtemps, cette terre qui l’a vu naître lui manque. Il en parle avec émotion. J’ai des souvenirs très précis de ma petite enfance, des odeurs, des sensations. Plus grand, ce sont des rencontres et une conscience très forte. Bien que l’acteur estime s’enrichir de deux appartenances qui l’ont façonné ; il a grandi en même temps au sein d’un foyer baigné dans une culture africaine et à l’extérieur dans une société largement occidentale…

Par Francesca Caseri

L’article complet est disponible dans le 1er numéro de MOYI (MOYI 1)