23.11.17

Chuck Berry ou la naissance d’un mythe

Un hommage unanime a été rendu à Chuck Berry en mars dernier, à l’annonce de son décès. Trois mois plus tard, et près de quarante ans après son précédent disque, son album posthume, sobrement baptisé « Chuck » sortait dans les bacs.

Photo de Michael Ochs Archives/Getty Images

Un hommage unanime a été rendu à Chuck Berry en mars dernier, à l’annonce de son décès. Trois mois plus tard, et près de quarante ans après son précédent disque, son album posthume, sobrement baptisé « Chuck » sortait dans les bacs.

Charles Edward Anderson Berry, mieux connu sous le nom de Chuck Berry, est né à Saint-Louis dans le Missouri (Etats-Unis), le 18 octobre 1926. Guitariste virtuose, chanteur à la voix reconnaissable entre mille et auteur-compositeur génial, il a marqué l’histoire de la musique américaine avec des chansons comme Maybellene (1955), Roll Over Beethoven (1956), Rock and Roll Music (1957) et Johnny B. Goode (1958).

Le père du rock’n roll

Surfant sur la vague du rythm and blues de son temps, il y a apporté des éléments distinctifs et fondateurs de ce qui deviendra le rock’n roll : des paroles axées sur l’adolescence, une critique du consumérisme et des mélodies offrant la part belle aux solos de guitare et à l’interprétation.

Ainsi, de l’avis quasi général des experts et autres artistes, Chuck aura été le pionnier noir d’un style musical popularisé et perpétué ensuite par des artistes blancs. De Bruce Springsteen, à Rod Stewart en passant par les Rolling Stones, ils lui ont tous rendu hommage.

Testament musical

En octobre 2016, le chanteur avait déjà annoncé la sortie d’un album pour célébrer son 90e anniversaire. Une révélation qui avait autant surpris que ravi le monde de la musique, l’artiste américain ayant cultivé la discrétion depuis plusieurs décennies. Ses proches ont confirmé que Chuck avait été porté par ce projet jusqu’à la fin de sa vie.

L’album posthume propose des travaux inédits pour le plus grand bonheur des fans de Chuck Berry dans le monde entier. Son titre légendaire Johnny B. Goode devient Lady B. Goode. Avec Big Boys, on retrouve son blues-rock brut. On est également surpris par Dutchman, sorte de complainte surréaliste où Chuck déclame ses paroles plus qu’il ne les chante. L’artiste dévoile en outre son côté tendre avec Darlin’ et She Still Loves You. Le dernier titre, Eyes of Man, sonne comme un vibrant éloge de la féminité, sublimée et magnifiée par les mots du rocker. La participation des guitaristes prodiges Gary Clarck Jr et Tom Morello achèvent de donner à cet opus une exquise saveur mélodique…

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